Revêtez-vous de mes cheveux: décembre 2011

Destitue-toi de tes idées reçues et expérimente ta capacité de produire la subjectivité. La poésie viendra sous la forme d'un vomi brûlé et fétide, une catharsis muette d'humanité absolue. J’ai le désir de réveiller la sensibilité précédente à ton sujet, pré symbolique, non représentative, sucée de la couche réprimée de son économie psychique. Je ne prétends pas éclater les traumas ou transgresser des tabous, je convoite seulement toucher la fragilité de tes limites humaines. Tu t'habilles de moi, de l'autre, de mon cadavre maquillé et parfumé de façon séduisante. Rien de mise en scène ritualiste purificatrice ! Mon désir est réveiller ton désir à travers l'orgie de la dépense, où la différence ne peut plus être faite entre le décès et la sexualité. La répugnance et l'horreur sont le début du désir que, matérialisé à travers un rite érotique, est capable d'ouvrir un vide moins plus profond que la mort… Dans l'infime instant de la distinction spatiale entre notre intérieur et extérieur, dans le passage du corps maternel à la loi paternelle et où le sens s’effondre qui habite la limite de mon désir. C'est dans cette cavité de la subjectivité qui opèrent mes appels ici dirigés à toi.

Revêtez-vous de mes cheveux

vendredi 9 décembre 2011

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